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Les Miroirs ardents

Supplément à l'Histoire naturelle générale et particulière, tome I

À Montbard, Buffon mène une série d’expériences sur les miroirs ardents, dont les possibilités sont alors vivement contestées. La légende rapporte qu’Archimède avait jadis mis au point ces lentilles pour incendier à distance la flotte romaine qui assiégeait Syracuse, en concentrant les rayons du soleil sur ses vaisseaux. Au 17^e siècle, Descartes avait mis en doute la véracité de cette anecdote, en estimant qu’il faudrait des miroirs d’une taille « fantastique » pour obtenir un tel résultat.

Relevant le défi posé par son illustre prédécesseur, Buffon construit plusieurs modèles de miroirs, afin de démontrer la possibilité de « brûler à de grandes distances ». À l’aide d’un miroir composé de 168 glaces étamées, il parvient à enflammer une cabane en bois et à faire fondre du métal. Ces expériences, qu’il reproduit avec succès devant le roi Louis XV, lui permettent de « rendre à Archimède et aux Anciens la gloire qui leur est due ». Elles lui valent aussi les honneurs des gazettes de l’époque, qui lui décernent le titre de « nouvel Archimède ».

Mots-clés

Bibliothèque nationale de France

Date
1749-1789
Lieu
Paris
Auteur(es)
Buffon (1707-1788), auteur du texte ; Juste Chevillet (1729-1802), graveur
Description technique
Estampe sur papier d'après une gravure sur cuivre
Provenance
BnF, département Sciences et techniques, S- 2458
Lien permanent
ark:/12148/mm132200541f