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Jupiter et Antiope

Jupiter et Antiope
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Depuis la Renaissance, le thème du nu féminin est lié à la mythologie, mais Ingres le transpose dans un ailleurs géographique. Dans son souci d’exprimer la beauté idéale, il rêve la femme orientale. Le Bain turc témoigne, comme La Grande Odalisque, de la fascination que l’Orient exerce sur la peinture du 19e siècle. Le motif de La Dormeuse de Naples dont le motif est repris dans L’Odalisque à l’esclave de 1839 et dans cette toile Jupiter et Antiope, de 1851, qui témoigne de la filiation entre le nu antique et l’odalisque orientaliste.

À l'inverse des romantiques, dont les nus féminins charnus s'inscrivent dans la lignée de Rubens, Ingres s'inspire davantage d'artistes comme Giorgione (Vénus endormie) ouTitien (Vénus d'Urbin). Ses femmes impeccablement épilées, toutes en courbes et en lignes sinueuses, réalisées dans une facture très lisse, conservent une certaine froideur idéale. Ce mode de représentatation inspire de nombreux artistes académiques comme Bouguereau et plusieurs représentants des avant-gardes du 20e siècle.

© RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Franck Raux

  • Date
    1851
  • Lieu
    France
  • Auteur(es)
    Jean Auguste Dominique Ingres (1780-1867), peintre
  • Description technique
    Huile sur toile, 3,25 × 4,35 m
  • Provenance

    Musée d’Orsay, RF 2521

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm1312003578