L’atelier d’Auguste Clot en 1930

Auguste Clot fut le lithographe attitré de Vollard après que celui-ci renonça à installer sa propre imprimerie près de sa galerie. Il travailla avec les Nabis à partir de 1896 et c’est auprès de lui qu’ils s'initièrent aux subtilités de la lithographie.

« Il doit exister entre l’artiste et son imprimeur une communauté intime, ce que Odilon Redon, expert en la matière, caractérisait de ce mot pittoresque “C’est un mariage”. Le rôle de l’imprimeur, sans empiéter jamais sur celui de l’artiste, doit le soutenir et l’aider, réparer les accrocs, avoir un imperturbable à propos, fondé sur l’habileté et la science approfondie du métier […] À la fois savant et docile : connaissant à fond les ressources de son métier, mais ne l’imposant point à l’artiste. » (André Mellerio, La lithographie originale en couleurs, 1898)

« Retenez le nom de ce maître-imprimeur : c’est bien plus qu’un collaborateur. Sans lui, quelques-uns des plus beaux livres édités depuis trente ans n’auraient peut-être pas vu le jour ; sans lui, le mouvement de renaissance de la lithographie qui se dessina vers la fin du siècle dernier et qui, après un temps d’interruption assez long, reprend aujourd’hui, eut été impossible […] Modeste, cet artisan d’élite, alors que tant d’imprimeurs ont reçu des distinctions officielles, n’a trouvé de récompense que dans son travail. Son nom reste lié glorieusement à l’histoire de la gravure originale qu’il enrichit chaque jour. » (Claude Roger-Marx, « Les collaborateurs des artistes : Auguste Clot », Le Populaire, 1^er mars 1927)

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